La Llorona
C’était à Mexico à l’époque de la colonie espagnole, pendant la nuit quand la ville était calme et silencieuse. Brusquement les portes se fermèrent lorsqu’un cri brisa le silence:
“¡Ay mis hijos, qué será de mis hijos!“
« Oh mes enfants ! Qu’est-ce qu’ils vont devenir mes enfants ! »
Personne n’avait le courage de sortir pour savoir qui faisait le bruit. Une angoisse et une peine profonde se ressentaient dans ce cri qui traversait les corps des gens et qui poussait les femmes à prier. C’était « La llorona » (la pleureuse).
Quand avait lieu ses gémissements plus d’un courageux sortait pour voir qui était la personne qui émettait ces cris si angoissants, et perdirent la vie ! On disait que c’était un spectre, car s’ils étaient des cris humains ils ne résonneraient pas partout ! Ils traversaient les murs et tous les habitants pouvaient les écouter.
« La llorona », une femme habillée en robe blanche qui flottait à quelques mètres du sol, le visage caché avec un voile blanc à travers duquel on apercevait son crâne épouvantable. Elle traversait la ville lentement dans les parcs et dans les rues pour disparaître ensuite dans l’air…
Quelques personnes disaient que cette femme revenait chercher son époux qu’elle avait tant aimé, et qui avait une nouvelle femme. D’autres assuraient qu’elle était morte avant d’épouser son aimé et que celui-ci est tombé en disgrâce, perturbant son âme.
D’autres personnes l’avait identifié comme « Doña María », connue comme « la Malinche », celle qui a été la maîtresse d’Hernán Cortez et qui revenait pour montrer son regret d’avoir trahi son peuple.
Les anciens racontent qu’avant l’arrivée des espagnols une femme habillée en blanc (Cihuacóatl) sortait du lac pour les prévenir : « ay de mes enfants, l’heure de votre destruction est arrivée ! »
Les aztèques avaient peur de la Chocacíhuatl (la femme qui pleure), la première femme morte durant son accouchement. Son crâne et celui de son enfant mort émergeaient du lac de Texcoco et chassaient dans la nuit les voyageurs qui croisaient leur chemin.
Une autre version, la plus connue, raconte que « La Llorona » a perdu son riche époux et se retrouva soudain veuve avec ses enfants dans une grande misère. Ne supportant plus cette situation elle noya ses enfants dans la rivière… condamnée pour cette action elle erra sur le monde pour clamer sa peine.
Ce spectre apparaît toujours à proximité des rivières, des lacs, des fleuves ou de différentes sources d’eau.
Et vous ? Habitez-vous près de la Seine, la Loire ou du Canal St Martin ? Vérifiez les portes et les fenêtres, et fermez les bien et si vous écoutez des pleurs vous savez maintenant de quoi il s’agit !!
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