Portrait de Norma Gómez de Cortez

Norma Gómez de Cortez est née au Mexique et après un heureux passage dans le marketing et l’exportation de la tequila, elle décide de s’orienter vers l’art.

Aujourd’hui elle réside à Paris où elle s’occupe de ses deux passions : sa famille et sa profession de peintre.

Dans son œuvre il y a un mélange des symboles mexicains et sa vision de la culture française.

Comment es-tu arrivée en France ?

D’abord, je voulais dire que pour moi tous les changements sont toujours bons !

Après, j’ai travaillé chez Pernod Ricard où j’ai eu l’opportunité de commercialiser et de promouvoir la tequila: une boisson très mexicaine!

Je l’ai fait à l’international et au niveau national, j’ai été la responsable des plusieurs marques de la firme, et pour moi c’était une des meilleures expériences!  C’est grâce à cette société que j’ai eu l’opportunité de venir en France. 

Comment as-tu fais pour changer du marketing à la peinture ?

Les évènements se sont enchainés mais les choses ne se sont pas déroulées comme prévu. Le travail a été un fiasco, je ne pouvais pas m’exprimer correctement dans la langue française. J’avais fait les arrangements pour rester un an donc j’ai profité de ce temps pour apprendre la langue.

Après cette année, je suis revenu au Mexique pour travailler, mais surprise ! l’amour m’a fait revernir presque immédiatement à Paris. En France non seulement j’ai trouvé une famille mais aussi un support inconditionnel pour initier une nouvelle vie, tout en faisant ce que j’ai toujours voulu faire : étudier l’art et me dédier à la peinture. 

Une reconversion n’est pas facile, racontes-nous ton expérience de changement de vie.

Comme je n’étais pas une jeune fille et que pour mon âge c’était impossible de faire l’école de “beaux-arts”, je me suis tournée vers “l’école du Louvre”. Là-bas, j’ai pu apprendre d’un côté la partie théorique de l’histoire de l’art depuis la préhistoire, et d’autre j’ai pu pratiquer l’art moderne et l’art contemporain.

En ce qui concerne la pratique, j’ai trouvé divers ateliers qui m’ont sérieusement guidé et aidé à évoluer. J’ai tout fait, du classique au dessin. Nous travaillions avec les modèles et des instruments comme la sanguine, la plume ou le charbon. 

D’où vient l’inspiration de ton travail?

D’abord c’était la nostalgie de mes origines, ensuite l’envie d’aborder d’autres sujets différents à la violence au Mexique. J’ai finalement décidé de réaliser et de montrer une petite partie de l’art populaire mexicain, je suis une grande admiratrice de Posadas et chez lui j’ai trouvé mon inspiration ! 

Quel type de matériel utilises-tu ?

Les tableaux sont réalisés dans une matière qui s’appelle « amate » (une sorte de papier fait à partir de fibres végétales) je la ramène du Mexique. Je travaille avec la « tempera », le gouache, la plume et aussi avec le pastel sec. Beaucoup de mes tableaux sont basés sur le mélange si intéressant de différentes cultures. Ainsi je décide d’exposer ces têtes de mort (calaveras) très mexicaines dans des situations qui pourraient être vécues uniquement en France, et même en s’exprimant en français ! 

Quelle est la suite pour toi dans ton nouveau métier de peintre ?

Je commence dans ce métier et pour le moment j’expose d’une manière limitée. Cependant, je peux dire que j’ai beaucoup de chance car beaucoup du monde s’intéresse à mon travail et j’ai reçu des propositions pour vendre mes tableaux, c’est un vrai honneur !

Souvent, je reçois de demandes pour faire des tableaux personnalisés. Les gens veulent être peints  en « calaveras » en situations très particulières et spécifiques.

Aujourd’hui, je continue à travailler « l’amate » mais je travaille aussi d’autres techniques. J’essaie surtout de mélanger « le classique » avec ce que nous vivons tous les jours, l’art contemporain mais il me plaît surtout d’inclure partout : mes têtes de mort aimées!

Visitez le site officiel de Norma : http://www.normagdc.com/ 

En exclusivité pour pasion-mexicana.com les nouveaux tableaux de Norma!!!