Mère mexicaine victime de violence en attente d’expulsion
«On est devant une situation où on a un homme abuseur qui veut utiliser l’État canadien pour se défaire d’une épouse incommode et c’est pas mal révoltant comme situation.» a affirmé Stewart Istvanffy, l’avocat de Mme Hernandez.
L’embuscade a eu lieu à la station Berri-UQAM. Un lieu public qui selon la médecin traitante de Mme Hernandez, la Dre Bellon, avait été choisi par Ivonne lors de l’échange de l’enfant parce qu’elle avait peur de son conjoint violent.
En vertu du système d’immigration canadien, il y a très peu de possibilités pour une femme sans revenu de pouvoir régulariser son statut.
L’avocat a terminé en disant: «On espère qu’un moment donné, les juges dans ce pays vont se réveiller, se rendre compte, qu’on ne devrait pas pouvoir utiliser notre système judiciaire pour faire des abus comme ça contre une femme sans défense.»
Mme Hernandez Segura a été libérée en échange d’une caution de 4000 $. Vendredi, durant son audience, des dizaines de manifestants ont protesté à l’intérieur du complexe qui abrite les bureaux de la Commission de l’immigration et du statut de réfugié pour dénoncer son imminente déportation.
La mesure de renvoi à son égard est toujours en vigueur, explique-t-on, même si sa date d’expulsion n’a pas encore été déterminée.
Arrivée au Canada en juillet 2009, Ivonne Hernandez Segura avait été arrêtée mercredi dernier par les autorités frontalières à la station de métro Berri-UQAM, à Montréal
Elle s’apprêtait à aller chercher son fils Vincenzo, âgé de un an, qui était avec son ex-conjoint. Selon ses proches, Ivonne aurait été victime d’une «embuscade», d’une «intervention planifiée».
Le 11 décembre, Yvonne Hernandez Segura avait fui son domicile avec son fils pour prendre refuge au Parados, un centre d’hébergement pour femmes victimes de violence conjugale, situé à Lachine.
Son ex-conjoint l’aurait dénoncée auprès des autorités. Un mois plus tard, un juge a accordé la garde de Vincenzo au père.
Solidarité sans frontières demande l’intervention immédiate du ministre fédéral de l’Immigration, Chris Alexander.
Sources: Journal de Montréal, Montréal mediacoop